Quand Naoyuki arrive...

Journée paisible en ce mois d’été. Le ciel était calme avec quelques nuages de beau temps appelés « cumulus » ainsi qu’un astre radieux appelé « soleil ». La brise assez fraiche venait au moment où on s’y attendait le moins et on ne pouvait pas dire que c’était désagréable… Un grand portail était situé dans cette banlieue Allemande, ce petit village avec des personnes, majoritairement des hommes, qui en entrait et en sortait. C’était à cet endroit qu’allait maintenant vivre Naoyuki Kanamori en tant que chocolatier.

Un bus de quartier roulait sur la route sinueuse de cette banlieue aux abords de Düsseldorf. Des gens en montaient et descendait au fur et a mesure, laissant place à des salary-mens, des lycéens et lycéennes ainsi que des étrangers. Pendant ce va et viens incessants de personnes qui montaient et descendaient, une seule personne restait assis a la même place, arrivé a la toute première station devant descendre à la dernière, au terminus. Des cheveux mi-longs châtains qui laissaient transparaitre des reflets gris, des yeux d’une couleur émeraude également qui s’accordaient parfaitement bien avec sa chevelure, un coude posé sur le rebord de la fenêtre de ce bus. Son visage ne laissait transparaitre aucune expression, si ce n’est une once d’ennui dans son regard. Il faut dire que le jeune homme était dans ce bus à ne pas bouger depuis plusieurs heures, juste assis à regarder le paysage qui défile. Cette personne était Naoyuki Kanamori.

Beaucoup de gens connaissaient Naoyuki tantôt pour sa courtoisie et politesse, tantôt pour son physique et très peu de personnes grâce a la passion qu’il exerce sans s’ennuyer : l’art de se déguiser. Oui, sous ce visage impassible, cette attitude polie et ce regard vide, Naoyuki avait une très grande passion pour cela. Ca peut peut-être vous sembler idiot un tel loisir. Mais pour Naoyuki, il lui semblait original et vraiment très amusant et créatif. Dans cette catégorie, il y’a un mot d’ordre : innover. Certains déguisements on été vus et revus. Le pirate, le cowboy, le fantôme, le vampire… Lui aura plutôt tendance à se déguiser de façon plutôt extravagante et de faire plus. Etre a la place du personnage, prendre son caractère et le jouer jusqu’au bout, tel un acteur à qui on donne un rôle qu’il doit jouer selon un texte. Sauf que Naoyuki essayait de le faire tout a fait spontanément, comme si c’était son véritable caractère. Et d’ailleurs, il y arrive très bien. Mais cette fois, il était habillé d’un simple jean, d’une chemise de couleur blanche et de chaussures avec des damiers noirs et blancs. En bref, un look assez sobre mais qui allait à merveille sur Naoyuki.

Toujours son coude affalé sur le rebord de la fenêtre, le jeune homme laissa échapper un soupir. Il ne restait plus que quatre personnes dans le bus. Lui, le chauffeur ainsi que deux étudiantes. Les deux jeunes filles ne cessaient de crier et rigoler super fort dans ce modeste bus de quartier. Mais le jeune homme s’en fichait comme de sa chemise. Au fait, il s’en fichait surtout parce que les jeunes filles étaient descendues plus tôt. Par la suite, il regarda le nombre stations qu’il lui restait. Une… C’était donc la prochaine station. La station suivante était arrivée avant qu’il puisse détacher son regard. Prenant son sac à dos qu’il mit sur son dos, il descendait du bus d’un pas assez ferme, heureux de descendre de ce bus de malheur. Il s’étira, poussa un soupir de soulagement et avançait vers l’entrée de ce village qui était maintenant devant lui. Une grille en métal très simple, qu’il suffisait de pousser pour entrer. C’est d’ailleurs ce qu’il fit. Et en poussant cette grille, il découvrit un endroit assez fleuri mais pas trop, avec des bancs, des arbres feuillus dont leur bruissement sous l’effet du vent parvenait à ses oreilles, des personnes qui parlaient entre eux du réchauffement climatique ainsi que de leurs prochains examens et d’autres riaient entre amis d’une histoire qui ne parvint pas à ses oreilles. Naoyuki regarda ceci pendant quelques instants, garda une indifférence totale sur son visage et avança vers le nord afin de découvrir son nouveau lieu de vie. Il marchait en regardant ce qui était autour de lui. C’était vraiment un village tout à fait banal, avec des magasins, une boulangerie, la chocolaterie ou il allait travailler ainsi que ses habitants. L’établissement ou il devait de rendre était maintenant devant lui. Il ressemblait a une maison type de cet endroit, mais en plus grand et imposant. Son architecture était sobre, fait de briques et de pierres, de style quand même légèrement ancien. Il poussa la porte et vit a l’intérieur beaucoup d’hommes, même seulement des hommes qui étaient la à discuter avec d’autres personnes. La plupart étaient sur des fauteuils, d’autres debout avec un verre à la main, en train de faire connaissance avec toutes ses personnes. Un de ses rares et séduisants sourires s’esquissa sur son visage cristallin. C’était bon signe, mais l’étais-ce vraiment pour tout le monde ? Nous le saurons par la suite. Mais en regardant quelque chose qui brillait sur le sol, il se mit à heurter quelqu’un assez fort, car il en tomba par terre. Sois cette personne était énergique, sois c’était un homme. Mais dans ce cas ci, c’était un homme. Il se releva en frottant sa tête.

« Je suis désolé de vous avoir faite tomber mon cher. Est-ce que vous allez bien ? »

Il aida le jeune homme à se relever tout en attendant une réponse de la part de celui-ci, avec un air assez indifférent.

Admin et Privilégié Nombre de messages : 266 Date d'inscription : 15/08/2006

Takeshi venait de descendre de l’immeuble classieux dans lequel il habitait. Évidemment, il avait acheté tout le dernier étage pour être le plus tranquille possible. Enfin, les deux derniers étages, comme ça , il avait le duplex dont il avait rêve. Ou plutôt le duplex qu’il avait exigé à son architecte. Des caprices de star, pour un homme d’affaire multi-millionaire, qui se fichait complètement de devoir faire expulser d’autres habitants pour obtenir ce qu’il voulait. Après tout, il n’avait pas à se soucier de ce genre de détails, il ne portait aucun intérêt aux personnes qui ne pouvaient pas lui être utiles. Il fallait toujours connaître ses priorités, et il savait très bien où se situaient les siennes. Il avait un sac à la main, et un homme de main le suivait alors qu’il quittait l’immeuble. Ce dernier portait une épaisse valise noire qui contenait les affaires de Takeshi. Il partait.
Non pas pour un réel voyage, mais pour une sorte de cure de détente dont un de ses employés lui avait parlé. Il s’agissait d’un centre dans un petit village Allemand, enfin, plus un club qu’un centre. Là-bas se réunissaient toute sorte d’hommes, auxquels ont attribués des hôtes qui devaient s’occuper d’eux durant tout le séjour… Plutôt agréable comme perspective…

Takeshi monta dans la limousine qui l’attendait, déposant son sac à côté de lui. Il contenait son ordinateur portable ainsi que quelques affaires qui ne devait pas le quitter. Il indiqua au chauffeur de démarrer alors que son homme demain retourner à l’appartement pour le surveiller pendant l’absence de son patron. Takeshi n’avait pas confiance en beaucoup de monde, mais en cet homme oui, du moins un minimum. Il avait connu le jeune homme tout bébé , et s’était occupé de lui tout le long de son ascension au pouvoir de cette magnifique société d’exportes de marchandise dans le monde entier.
La limousine le conduit directement à l’aéroport de Tokyo. Il n’y avait pas grand monde. Ce n’était pas les vacances, ni la golden week, c’était parfait. Takeshi embarqua rapidement dans son jet , et décolla aussitôt, tranquillement installé seul dans cet avion de luxe.

Très rapidement, il arriva à l’aéroport de Berlin ou une autre limousine l’attendait. Il avait préféré en commander une plutôt que prendre le train, il n’aimait pas du tout ça. En 2h, à peu prés, il fut arrivé non loin du petit village qui accueillait le club d’hôte . Il fut déposa devant le grand portail. Le chauffeur sortit de la limousine, et prit la valise si lourde de l’invité. L’homme qui était lui-même allemand, lui indiqua la maison qui accueillait les hommes en vacance. C’était une jolie maison de style tout à fait classique mais assez imposante par rapport aux autres. Il le conduit à l’intérieur, se dirigeant vers la réception pour savoir le numéro de la chambre de son client du moment. Il faisait évidemment tout pour le satisfaire, avoir un client si important n’était pas si rare que ça mais tout de même. Le réceptionniste lui indiqua le numéro de la chambre et le chauffeur monta la valise. Puis le réceptionniste proposa un siége au PDG pour attendre que son hôte arrive. Il s’agissait d’un nouvel arrivant, et il ne devrait plus tarder. Tant mieux, car Takeshi n’aimait pas particulièrement attendre, surtout une personne qui était là pour lui tenir compagnie et faire tout ce qu’il souhaitait durant tout le séjour…A cette idée il eut un léger sourire et ne remarqua pas la personne qui arrivait en face de lui. Il le percuta et se retrouva par terre ainsi que le jeune homme qui s’excusa bien vite et qui l’aida à le relever. Il passa sur cet incident, encore heureux qu’il soit en vacances, sinon il aurait facilement fait un scandale, histoire de ridiculiser un peu le jeune homme …qui semblait justement bien jeune…Il esquissa un rapidement « oui » se fichant complètement de ce qu’était en train de lui dire le jeune homme. Mais le réceptionniste intervint rapidement.

« Eh le nouveau!!! Ramène tes fesses ici!! »

Il lui colla dans les mains une clé avec le numéro de sa chambre et de l’étage indiqué dessus, c’était une des chambres réservées aux hôtes, une petite chambre simple. Puis il lui fit les gros yeux; et parla à voix basse.

« Couillon, l’homme que tu as renversé est ton invité. Occupes toi en bien, il est très important et il pourra nous apporter pas mal d’argent. Vas y maintenant!! »

Il fit un sourire aimable à Takeshi qui était assis dans un des épais fauteuils, attendant que son hôte arrive patiemment. Il n’avait pas particulièrement hâte mais il voulait découvrir sa chambre et s’y reposer un petit moment…avec ou sans l’hôte, il fallait qu’il réfléchisse à cela.